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Notre stand à Art Basel Paris dévoile la gravure d’Elizabeth Peyton

En commandant une estampe contemporaine à l’artiste Elizabeth Peyton, invitée du programme « Les Hôtes du Louvre », le musée enrichit le fonds du département des Arts graphiques.
C’est dans notre atelier de chalcographie, où elle a pu s’appuyer sur les connaissances et le savoir-faire de nos artisans d’art, que l’artiste américaine a gravé, en s’inspirant d’un portrait de Titien, la matrice de L’Ami, estampe imprimée par nos experts. Sur notre stand à Art Basel Paris 2024, où est dévoilée l’œuvre en avant-première, les imprimeurs de nos ateliers nous racontent les coulisses de sa création et les moments privilégiés partagés avec l’artiste.

Les artisans, Bertrand Dupré, Lucile Vanstaevel et Marius Tessier, réunis autour de l’œuvre d’Elizabeth Peyton, au Salon Art Basel Paris (2024)

L’effervescence est palpable ce matin-là, quand Art Basel Paris, la grande foire internationale d’art contemporain, ouvre ses portes et accueille ses premiers visiteurs. Parmi la foule, des collectionneurs, marchands et amateurs d’art se dirigent vers notre stand, dont le point focal est la nouvelle gravure contemporaine commandée par le Louvre à Elizabeth Peyton, œuvre alors présentée pour la première fois.

Estampe L’Ami (d’après Titien), de Elizabeth Peyton (2024)

Lucile Vanstaevel, Marius Tessier et Bertrand Dupré, maîtres de la taille-douce au sein de nos ateliers, invitent les visiteurs à découvrir leur métier et les estampes imprimées sur nos presses. Ils prennent aussi le temps d’évoquer avec nous leur collaboration avec l’artiste américaine : « L’atelier a été le théâtre d’une alchimie singulière dont nous avons été les témoins. Elizabeth Peyton est venue avec une reproduction du portrait de L’Homme au gant de Titien, conservé au Louvre. Puis, crayon en main, l’artiste, absorbée dans une puissante rêverie créatrice, s’est mise à esquisser sur le papier les contours d’une nouvelle vie pour le modèle. Un dialogue silencieux s’établissait alors entre l’artiste et son sujet. De cette complicité profonde est née une esquisse fragile, et de celle-ci, une plaque de cuivre, que nous avons plongée dans un bain de morsure pour qu’elle révèle les secrets de cette rencontre artistique. »

L’Homme au gant, Titien © GrandPalaisRmn (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle

Elizabeth Peyton a choisi la gravure au vernis mou pour son estampe. Ce procédé spontané, dit « à la manière de crayon », lui a permis de dessiner librement, à travers un papier, sur le vernis de la plaque de métal. Cette technique directe, sans repentir, sans possibilité de reprise, introduit une part d’aléatoire dans le processus créatif et donne un aspect très crayonné à la gravure en générant des matières intéressantes sur la plaque.
Un dialogue sur la couleur s’est ensuite engagé avec les artisans de l’atelier : l’enjeu était d’épouser le style et les aspirations de l’artiste, qui a finalement choisi une couleur monochrome violette pour ce visage cadré très serré et bordé de fleurs.

En infusant une touche contemporaine à l’œuvre originale, l’artiste redéfinit les contours de L’Homme au gant, revisite ce portrait de la Renaissance italienne. Dans le même esprit, notre atelier propose, sur le stand d’Art Basel Paris, une sélection d’estampes en dialogue avec l’œuvre de Peyton. Ces tirages, réalisés d’après des portraits de Van Dyck, d’Ingres, de Titien, de di Credi, de Flandrin ou de Vinci, témoignent de la permanence de thèmes universels et de la richesse du patrimoine technique de la gravure perpétué par nos ateliers.

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