Le xix^e siècle voit l’essor en Europe d’un goût pour l’archéologie orientale ainsi que l’assyriologie. Les récentes redécouvertes des sites de l’empire d’Akkad entrainent chez les pays européens un élan de fouilles, ayant comme objectif d’être le premier à retrouver le palais de Ninive. Cette recherche concurrentielle entre états dans le croissant fertile permet aux archéologues et consuls, comme Paul Emile Botta, de bénéficier de large financements. En 1843, persuadé d’avoir trouvé le palais de Sénnachérib, Botta fait venir le dessinateur et peintre orientaliste Eugène Flandrin pour illustrer sa future publication scientifique Monument de Ninive et par peur d’une destruction prématurée du site. Le palais était en réalité celui du roi Sargon II, se trouvant dans la ville de Dur-Sharroukin sur le site de Khorsabad. Eugène Flandrin se doit de documenter le palais ; pendant sa mission de deux ans, il réalisa des plans topographiques, reprendra les reliefs de 15 salles, et réalisera 130 dessins. Ce taureau ailé à tête humaine réalisé par le dessinateur, permet au public d’avoir un aperçu de l’art monumental mésopotamien. Ces taureaux androcéphales, appelés lamassu, sont les gardiens protecteurs des portes du palais. Ils se trouvaient dans le secteur du babanu (secteur de la porte), les bas-reliefs pouvaient atteindre entre 3 et 6 mètres de hauteurs, avec en fond des inscriptions cunéiformes.
 
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