Comme il en est de très nombreuses sculptures représentant Buddha entre le xi^e et le début du xiii^e siècle, le Bienheureux est figuré assis en méditation sur le naga Mucilinda. Les sept têtes déployées du serpent formaient autrefois une sorte d’aura autour du visage serein et méditatif de Buddha. Les sculpteurs khmers ont toujours su représenter avec une maîtrise consommée le Samadhi. Cette œuvre restitue remarquablement l’État de relâchement du corps en tension propre à la méditation : buste droit, bras parfaitement détendus et mains posées l’une sur l’autre dans le giron, comme abandonnées. à cet état particulier du corps correspond, dans le style du Bayon, une expression apaisée et souriante du visage, un sentiment de détachement absolu, d’introspection totale et de parfaite quiétude.
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